SAINT-LÔ
COUPE DU MONDE DE HORSE BALL
La France, avec 3 titres sur 4, confirme sa supériorité mondiale.
Saint-Lô, avec 20.000 spectateurs, celle de leader pour l'attractivité populaire de la discipline.
Orchestrée, animée ! Les mots manquent pour qualifier avec quelle maestria, les équipes du Pôle Hippique manchois sous l'autorité de Yann Adam, qu'elles soient sur le terrain ou dans les coulisses, se sont acquittées de cette manifestation. Un évènement au retentissement populaire local considérable qui venait, avec tout juste quelques jours de répit, après le Normandie Horse Show. Bravo !
Sur place, nombreux, les élus de nos différentes collectivités, dans un enthousiasme non feint, purent apprécier que leur engagement n'est pas vain. En particulier le Département de la Manche qui, par ailleurs, soutient 4 équipes locales.
Le sport
Les matchs de consolation et des moins de 10 ans - une attraction en soi de voir ces petits- engendraient, petit à petit, un transfert de public de la tribune extérieure, bien garnie tout l'après-midi de ce samedi vers le Hall. Le chaudron était plein. L'ambiance sonore s'en ressentait alors instantanément. Le bal des finales pouvait commencer.
Moins de 21 ans - France 7 - Espagne 7- Goal Average France 34/Espagne 31
S'agissant d'un championnat et non d'une coupe, le dénouement fut différent. Le match opposait l'Espagne à la France. Entamé par les nôtres, le score se figeait à égalité jusqu'à quasiment la dernière minute au cours de laquelle, les jeunes Français marquaient 2 buts. Dès la reprise, les Ibériques donnaient du rythme pour, alors qu'il restait encore 6 minutes sur les 10, revenir à égalité. Tout était à refaire. A refaire pour, un coup à toi un coup à moi, sans omettre un " jeu de la montre" des Bleus par ailleurs rugueux qui occasionnait une pénalité en faveur des Espagnols. Les deux équipes se retrouvaient dos à dos : 7 partout pour finir. On espérait alors une prolongation pour un but en or. Hélas! s'agissant d'un championnat, le goal average prévalait et ce en faveur des Français 34 contre 31.
Moins de 16 ans Espagne 8 - France 7
Après un intermède pro "Elite" pour les places de 3 et 4ème entre le Portugal et l'Italie qui se concluait en faveur des Transalpins, place aux ados espagnols et français. Scénario quasi identique au précédent match pour les aînés des deux pays. Quatre partout au repos. Dans un esprit sportif serein, sans brutalité avec un engagement même délicat, le score s'équilibrait au fur et à mesure que le chrono s'égrenait. La domination des jeunes venus des Asturies, de Cadix ou Gérone, se faisait plus pressante au cours des 3 dernières minutes alors qu'ils étaient menés 7 à 5. Soudain, retournement radical qui s'exprimait dans les derniers échanges par deux banderilles et une mise à mort 8 à 7 . Olé!!
Féminines : France 8 - Espagne 4
Le doute n'existait pas. Les filles de Margaux Bouchery capitaine de l'équipe de France étaient favorites pour le 3ème duel contre l'Espagne. Et, une fois de plus, à la pause : score nul 3 partout au terme d'un jeu équilibré, intéressant à suivre. A la reprise, avec davantage de précision , ce qui leur avait fait défaut en fin de première mi-temps, les Françaises, privées de la Manchoise Lisa Bourdon, marquaient 4 fois de suite au moment où le chronomètre affichait les 5 dernières minutes. Au risque d'être accusé de " Boomer", on ne convoquera pas Raymond Souplex ( Héros de la série télévisée entre 1958 et 1973) pour résoudre l'énigme dont les Bleues se chargèrent par un 8ème but après un sursaut d'honneur des émules de Jennifer Hermoso.
Hommes : France 5 / Belgique 4
S'il faut se réjouir de la victoire des tricolores, on peut regretter que cette grande finale se soit déroulée globalement sur un sentiment sportif inachevé. L'enjeu était certes conséquent d'autant que les joueurs se connaissent bien. La majorité des Belges joue dans des équipes françaises. Les défenses des uns et des autres étant fortement sollicitées, les belles actions étaient rares. Menés 3 à 2 après la première session, les joueurs d'Outre Quiévrain portaient, dès la reprise, deux attaques fructueuses . Il restait encore 7 minutes. Les deux suivantes furent longues et ennuyeuses, faites de contacts vifs qui entrainèrent des contestations d'arbitrage de la part du camp français. Bref ! Dans l'élan caractéristique du coq français qui ne chante bien que lorsqu'il a les pieds dedans, les hommes du coach national, le Bordelais Romain Depons, démontrèrent en marquant, en dernière minute, le but de la victoire que si la frite est belge : la patate est française !